Publications Comment recruter des salariés et repreneurs dans un élevage de volailles ?

Poulet de chair

Dinde reproductrice

Poule reproductrice

Poule pondeuse

Alors que la taille des exploitations a augmenté, le secteur agricole dans son ensemble est marqué par la baisse du nombre d’exploitants. La filière volailles n’échappe pas à cette tendance et rencontre des problématiques particulières. Heureusement, des solutions existent pour rendre votre élevage de volailles plus attractif aux yeux des salariés et repreneurs potentiels.

L’élevage de volailles, un secteur frappé par la pénurie de main-d’œuvre

Parmi les exploitations agricoles, celles consacrées à l’élevage de volailles peinent particulièrement à trouver de la main-d’œuvre. Cela s’explique notamment par la pénibilité du métier.

Quelques chiffres-clés

De façon globale, le pourcentage d’exploitants agricoles dans l’emploi ne cesse de baisser. Selon une étude INSEE parue en octobre 2020, les agriculteurs représentaient seulement 1,5% de la population active en 2019 contre 7,1% en 1982. La population active est par ailleurs vieillissante puisqu’en France, la moitié des agriculteurs sont âgés de 50 ans et plus.

Le constat vaut pour l’élevage de volailles, comme l’illustrent ces chiffres issus d’une étude menée sur l’installation et la transmission des ateliers volailles de chair en Bretagne.

  • En 2008, 40% des aviculteurs bretons étaient âgés de plus de 50%, seul un éleveur sur 5 ayant moins de 40 ans.
  • Entre 2000 et 2008, l’aviculture bretonne a perdu 38% de ses exploitations.

Cette situation pose donc deux problématiques, à savoir celle du recrutement de façon à assumer la charge de travail quotidienne, mais aussi celle de la reprise des exploitations. Difficulté supplémentaire : la production de volaille est considérée comme plutôt « fermée », à la fois parce que le salariat y est peu développé et parce qu’elle n’est pas évoquée dans les programmes scolaires agricoles.

Pourquoi l’élevage de volailles n’attire pas ?

Le métier d’agriculteur au sens large est souvent considéré comme difficile, et ce à juste titre. Selon l’étude de l’INSEE de 2020 précitée, les agriculteurs travaillent 55 heures en moyenne, la plupart d’entre eux travaillant régulièrement le samedi ou le dimanche.Outre ce rythme de travail élevé, les éleveurs avicoles connaissent des conditions de travail difficiles. En effet, le métier est marqué par de nombreuses actions répétitives et fatigantes : sillonner les bâtiments pour faire bouger les volailles, enjamber les chaînes d’alimentation, se pencher et se relever pour ramasser les œufs et les poussins morts etc.

Les statistiques de la MSA entre 2013 et 2017 démontrent ainsi que les éleveurs de volailles sont davantage exposés à des problèmes de santé. Tandis qu’on dénombre en moyenne 3,5 maladies professionnelles pour 1000 exploitants, ce chiffre est porté à 8,1 pour les éleveurs de volailles et de lapins. Concrètement, ces maladies concernent :

  • les troubles musculosquelettiques (problèmes aux mains, poignets, coudes, genoux, épaules, dos…);
  • les affections respiratoires liées aux pesticides ou l’inhalation de poussières végétales ou animales.

S’ajoute à cela une forme de charge mentale, l’étude menée sur l’installation et la transmission des ateliers volailles de chair en Bretagne mettant en évidence le stress rencontré par les éleveurs de poulets. Responsabilité de chef d’entreprise, crainte des aléas, pression de la réussite des lots…le métier comporte une part importante de doutes et peut être dur psychologiquement.

Les profils auxquels les éleveurs de volailles peuvent penser

S’il n’est pas simple de trouver de la main d’œuvre, certains profils méritent d’être examinés.

La main-d’œuvre étrangère

L’exemple du Royaume-Uni démontre aujourd’hui à quel point la main-d’œuvre étrangère est importante pour la filière avicole. Avec la crise sanitaire et le Brexit, la fermeture des frontières a en effet occasionné une situation sans précédent, avec plus de 7000 postes vacants dans l’industrie de la volaille. Le recrutement de travailleurs étrangers constitue donc une solution intéressante pour éviter une pénurie d’ une telle ampleur.

Attention cependant : si vous explorez cette piste, sachez que la réglementation est stricte. Tout éleveur de volaille doit vérifier que le travailleur étranger qu’il souhaite embaucher a bien droit au séjour. Bien évidemment, chaque salarié doit aussi être déclaré.

Les alternants

Le recrutement en alternance repose sur un système simple : le jeune partage son temps entre le CFAA (centre de formation d’apprentis agricole) et l’exploitation. Si ce mécanisme ne permet pas d’embaucher à temps plein, il présente plusieurs avantages.

  • Le recrutement en alternance coûte moins cher qu’un recrutement classique.
  • Il ouvre droit à des aides financières (il peut s’agir d’exonérations de charges salariales, de la prime régionale à l’apprentissage, d’un crédit d’impôt…)
  • Il permet de bénéficier d’un œil neuf et jeune sur votre élevage de volailles, à partir des dernières connaissances disponibles.

L’apprentissage représente enfin un excellent moyen de transmettre le savoir-faire. Que vous soyez éleveur de poulets de chair, de poules repro ou de dindes repro, vous pouvez apprendre à votre apprenti toutes les ficelles du métier et faire de lui un futur salarié idéal.

Ce dispositif demande toutefois à l’éleveur de jouer le rôle de formateur, en prenant le temps de montrer à l’apprenti les bons gestes sur de nombreux sujets (alimentation et surveillance des volailles, entretien du bâtiment, gestion des conditions d’ambiance, première utilisation du robot avicole etc.).

Pour en savoir davantage sur cette solution, n’hésitez pas à vous renseigner auprès des centres de formations de votre département et/ou région.

Les personnes en reconversion

Il faut savoir que reprendre ou intégrer un élevage de volailles peut intéresser des profils qui, au départ, n’ont pas fait d’études pour cela. Face à l’absence de candidats pour reprendre leur exploitation, certains éleveurs n’hésitent plus à recruter des salariés n’ayant aucune connaissance des volailles. Dans ce cas, la démarche nécessite là aussi de former la nouvelle recrue dans l’optique de pouvoir lui passer le flambeau un jour.

Les solutions pour rendre l’élevage de volailles plus attractif

Quel que soit le profil que vous recherchez, vous trouverez plus facilement en améliorant au préalable l’attractivité de votre élevage.

Les astuces pour limiter la pénibilité

L’amélioration des conditions de travail est devenue un enjeu majeur à un double titre : elle change le quotidien des éleveurs qui exercent seuls tout en donnant un argument de poids à ceux qui cherchent à convaincre des candidats.

Le sujet est certes très vaste, mais il existe de nombreuses astuces pour offrir à un salarié ou un repreneur une image plus positive du métier. Les chambres d’agriculture de Bretagne ont d’ailleurs compilé les meilleurs « trucs et astuces » d’éleveurs dans un guide en juillet 2020, celles-ci concernant à la fois la préparation des bâtiments, la phase d’élevage, le nettoyage et la désinfection et le quotidien.

Voici quelques exemples dont vous inspirer :

  • s’équiper d’un épandeur de litière pour installer la litière sans effort avant l’arrivée des poussins ;
  • construire un caisson pour transférer les poussins lors de la mise en place du lot (réduction du nombre d’allers-retours entre le camion et le bâtiment);
  • installer une table élévatrice pour ne plus se pencher lors de la palettisation;
  • utiliser un vieux landau pour transporter les œufs pondus hors du nid;
  • utiliser une pince à œufs pour ne plus se baisser lors du ramassage des œufs au sol;
  • fabriquer un porte-seaux pour immobilier et nettoyer les seaux facilement, à hauteur d’homme.

Le robot avicole pour plus de rentabilité et de confort

Si toutes les astuces sont bonnes à prendre, savez-vous que le robot avicole constitue un nouveau levier pour renvoyer une image positive de votre élevage, voire pour remédier à votre besoin de main d’œuvre ?

En se déplaçant aléatoirement dans le bâtiment, le robot avicole agit de plusieurs façons :

Le robot avicole améliore donc la rentabilité de votre élevage, tout en vous évitant d’avoir à passer régulièrement dans le bâtiment pour créer de l’animation et ramasser les œufs au sol. En pratique, il vous aide donc à trouver une solution à vos problèmes de main d’œuvre, avec deux options. Si vous avez uniquement besoin d’une aide ponctuelle (1h ou 1h30 par jour pour ramasser les œufs), le robot règle le problème, en vous faisant économiser le temps correspondant. Si vous devez vraiment recruter, le robot avicole sera un allié de choix pour attirer les plus jeunes, en leur démontrant que l’élevage de volailles s’ouvre lui aussi à la technologie.

Même s’il est difficile de trouver un salarié ou un repreneur, les éleveurs de volaille disposent de plusieurs solutions pour pallier la pénurie de main-d’œuvre, qu’il s’agisse de la main-d’œuvre étrangère, de l’alternance ou encore de l’achat d’un robot avicole. Pour tout savoir sur cet équipement, découvrez comment T-Moov a été conçu avec et pour les éleveurs.

L'actualité Octopus

Nous contacter