Publications Améliorer la qualité des élevages avicoles grâce à l’entretien de la litière

Elevage de poulet de chair

Les producteurs de poulet de chair investissent de l’argent et du temps pour être rentables. 81 % d’entre eux ne peuvent accorder plus de 1h30 par jour et par bâtiment à l’entretien des poulaillers (étude Tibot, 2021). Pourtant, la litière est un élément clé de l’exploitation du poulet de chair pour le confort et la performance des volailles. Au-delà du choix de la composition, il devient important d’améliorer la qualité des élevages avicoles grâce à l’entretien de la litière. Quels sont les critères à prendre en compte pour le bien-être et le bon développement de chaque lot ? Comment bien entretenir la litière des poulets de chair ? Focus sur ce composant fondamental en aviculture.

Soigner la qualité de la litière pour vos poulets de chair : les principaux enjeux

Le bien-être animal est au cœur des préoccupations de 91 % des consommateurs (Ifop, 2019). Plusieurs critères sont à prendre en compte au sein des élevages pour répondre à leurs attentes.

Le cycle de vie de la litière au cours d’un lot

En début de lot, la litière à une composition idéale. Elle est sèche, aérée et équilibrée. Son contact avec les déjections d’animaux va apporter des éléments divers. Parmi eux, les plus impactant sont l’eau, les constituants azotés et la biomasse de la microflore intestinale des poulets. L’alimentation joue ici un rôle important dans la croissance de la flore bactérienne de la litière. Elle influe sur les émissions d’éléments chimiques, tels que l’ammoniac, le méthane, le dioxyde de soufre et le dioxyde de carbone. Ces composants peuvent devenir très présents en fin de lot. Ils sont nocifs pour la volaille qui les respire, ou par leur dégagement de chaleur. L’entretien de la litière prend alors tout son sens.

L’état de santé du poulet de chair

Le poulet de chair peut être confronté à plusieurs pathologies :

  • les atteintes respiratoires, qui sont liées à la présence importante de poussière dans les bâtiments, ou au développement de l’aspergillus par exemple ;
  • les ampoules du bréchet, qui surviennent lorsque le substrat est trop tassé ;
  • les pododermatites, liées à l’humidité et à l’accumulation de matières fécales.

L’absence de pododermatite est un critère de plus en plus souvent inscrit au cahier des charges. Cet élément est pressenti pour faire partie des évaluations du bien-être animal au niveau européen. Sa maîtrise représente donc un enjeu au sein des exploitations avicoles.

Le comportement des volailles en élevage

L’environnement du poulet peut induire du stress, qui généralement est dû à l’insuffisance de litière ou à son état. Son manque d’entretien et/ou le fait de limiter son accès à la volaille à des conséquences comportementales importantes. Elles peuvent se manifester par :

  • une inactivité du lot ;
  • une disparition des comportements naturels tels que les bains de poussière (permettant d’éliminer les insectes entre autres), le picorage, etc.

Ces modifications du comportement ont un impact sur la qualité du lot. Elles peuvent entraîner un mauvais développement de celui-ci et l’apparition de pathologies.

La prise en compte de ces paramètres liés au bien-être animal à plusieurs avantages. Elle vous permettra d’augmenter la qualité de vos lots, de réduire les frais vétérinaires et le taux de saisie. Le type de litière utilisé entre en jeu dans l’amélioration de la qualité de vie de votre élevage.

Développer les performances de votre élevage en fonction du type de litière avicole

Plusieurs types de litières sont disponibles sur le marché pour l’élevage du poulet de chair. Leur choix est déterminant et doit s’adapter à votre exploitation. Utilisée par 39 % des éleveurs, la paille broyée n’est pas la seule matière intéressante (étude Tibot, 2021). Il existe 6 substrats connus ayant chacun leurs spécificités et avantages.

1. Paille de céréales

C’est la moins onéreuse et elle peut être produite sur place. Il est possible de l’utiliser sous plusieurs formes : entière, hachée, broyée ou en farine. Plus ce substrat est transformé, plus son pouvoir absorbant augmente. Cependant, en parallèle, le coût et le taux de poussière sont impactés à la hausse.

2. Copeaux et sciure de bois

Il peut être intéressant si le bois n’est pas traité et s’il est dépoussiéré. Son absorption est plus efficace sous forme de copeaux ou de bouchons. Il a également un pouvoir abrasif qui peut être profitable aux poulets de chair.

3. Anas de lin et de chanvre

Ce substrat issu du teillage possède une capacité d’absorption bien supérieure à la paille. Son coût est plus important sur le marché. Son utilisation est relativement récente.

4. Cosse de blé ou de riz

Les cosses sont obtenues par décorticage du blé ou du riz. Leur pouvoir absorbant étant faible, elles sont utilisées pour encourager le grattage et donc l’aération de la litière par les poulets. Ce substrat est onéreux et généralement mélangé à de la paille broyée.

5. Miscanthus

Il a l’avantage d’être absorbant et abrasif. Il est possible d’en étendre une quantité réduite par rapport aux copeaux. Son autre atout est de produire beaucoup moins de poussière dans le bâtiment.

6. Bouchons de paille et granulés

Les bouchons et granulés ont en moyenne un pouvoir absorbant plus élevé que les autres formes de substrat. Leur taux d’humidité est bien plus faible que pour les autres types de litières puisqu’il est situé sous les 5 %. Comparativement, les anas ont un taux compris en 3 et 16 % et le Miscanthus autour de 9 % (ITAVI, 2012).

Les propriétés de ces différents substrats utilisés en élevage avicole vous permettront de faire votre choix. L’objectif étant d’atteindre une bonne qualité de litière et par conséquent de lot. Elle doit être souple, sèche, absorbante, épaisse, peu fermentescible, et saine. Voici nos solutions pour la rendre optimale et rentable.

Entretenir la litière de vos poulets de chair : 4 solutions pour réussir votre lot

1. Ajuster l’aménagement de vos bâtiments avicoles

L’aménagement de vos bâtiments à son importance pour le maintien de la litière de vos élevages. Il est conseillé d’ajuster les abreuvoirs de manière à limiter le gaspillage de l’eau et de ce fait l’humidification de la litière.

Le sol bétonné est présent dans 55 % des élevages et son utilisation augmente (étude Tibot, 2021). Son vide sanitaire est mieux contrôlé et il représente un gain de temps et d’efficacité lors du nettoyage entre deux lots. Sa longévité supérieure au sol en terre battue s’avère plus économique.

2. Porter attention aux facteurs environnementaux

Nous retrouvons 3 principaux facteurs dans les bâtiments dont le contrôle est bénéfique pour l’exploitation :

  • La ventilation : elle permet de garder un taux d’humidité inférieur à 20 % grâce au renouvellement de l’air ambiant. Elle doit être modérée pour limiter les échanges thermiques pouvant être à l’origine de diarrhées chez les jeunes poulets de chair (ITAVI, 2001).
  • L’hygrométrie : elle est étroitement liée à la présence de poussière dans l’air. Il est recommandé de la maintenir entre 55 % et 75 %. Sous ce taux, l’air trop sec favorise la présence de poussière et peut provoquer des atteintes respiratoires. Au-delà de 75 %, la litière croûte et développe des bactéries. La conséquence pouvant être des problèmes locomoteurs et digestifs chez les poulets (ITAVI, 1997).
  • La température : lorsqu’elle est trop basse, elle cause le croûtage de la litière et des dérèglements digestifs chez la volaille.

3. Veiller à la bonne alimentation de l’élevage

L’excès de minéraux, de polysaccharides non-amylacés et de protéines dans l’alimentation des poulets entraîne une surconsommation d’eau. Le taux d’humidité de la litière est alors impacté. L’excès de protéines augmente l’excrétion d’azote et le risque de brûlure au niveau des pattes. L’apport en matières grasses animales peut rendre la litière grasse ou croûtée. Enfin, l’utilisation de certaines fibres végétales réduit l’humidité du substrat par ses propriétés d’absorption qui restent inchangées dans les excrétas. C’est le cas par exemple de la luzerne, des tourteaux de tournesol ou encore du colza.

4. Améliorer l’entretien de la litière

Au démarrage d’un lot, nous constatons que l’apport en substrat est souvent plus important sur sol bétonné que sur terre battue. L’entretien quotidien concerne prioritairement les espaces sous les pipettes, le long des murs et en milieu de rangée. Une litière régulièrement aérée limite l’ajout de matière en cours de lot.

Octopus propose désormais un scarificateur électrique différent de ce qui existe sur le marché. Son poids est inférieur à 38 kg et rend son pilotage facile. Son faible encombrement permet de contourner les obstacles aisément et de faire demi-tour sur place en bout de chaîne. L’opérateur n’a plus besoin de lever le scarificateur pendant son utilisation. Le contact des volailles avec sa coque est sans risque de blessure. Cette caractéristique supprime la nécessité d’écarter les animaux et une seule personne suffit lors de l’entretien de la litière. Il évolue au milieu des poulets en silence et sans poussière, sans générer de stress.

L’entretien de la litière au sein de l’élevage des poulets de chair est un cercle vertueux lorsque tous les éléments importants sont considérés. Aménagement, environnement et alimentation sont primordiaux pour l’évolution de la litière et par conséquent, le bien-être et la qualité de votre volaille. La mise en place de ces pratiques peut être bénéfique et rentable pour votre exploitation. Les associer à un scarificateur nouvelle génération garantit un gain économique couplé à un confort de travail, rapidement visibles et bénéfiques pour votre exploitation. Contactez-nous pour en savoir plus.

L'actualité Octopus

Nous contacter